L’année 2014 s’est terminée, en ce qui concerne le transport fluvial, par quelques lueurs d’espoir de renouveau, avec pour ligne de mire la COP 21 fin 2015.
La conférence environnementale des 27 et 28 novembre dernier s’est ouverte à l’Élysée par les discours de la ministre de l’Écologie, et s’est refermée avec celui du Premier ministre. Pour l’oreille du représentant de la CNBA que je suis, il a été agréable d’entendre le mot “fluvial” prononcé à l’ouverture comme à la clôture de cet événement (pas que) médiatique.
La présence l’après midi et le lendemain à la table ronde “Transport et mobilité durable” d’acteurs du fluvial, chargeurs, intermédiaires de transport, a permis de faire valoir son potentiel mais aussi, une fois de plus, le manque d’intérêt qu’il suscite auprès des politiques comme des institutionnels.
2015 c’est aussi l’année de la conférence sur le fret fluvial, initiée le 13 octobre, qui donne lieu là aussi à des échanges entre professionnels, où il a été rappelé unanimement l’intérêt du gabarit Freycinet pour les chargeurs. De ce constat on doit en conclure la nécessité de préserver le réseau existant et de créer les conditions favorables à son utilisation par les chargeurs ayant montré leur intérêt pour diversifier leurs moyens de transport.
La réalisation d’un voyage test sur le canal des deux Mers par le Tourmente, qui a répondu à une demande d’un chargeur, EDF soutenu par VNF, un transitaire et la région Aquitaine, a prouvé, si cétait encore nécessaire, que tous les canaux sont encore susceptibles de servir, comme c’était le cas jusqu’à ce qu’on privilégie la route, à transporter des marchandises.
Cette année le pari est pris: le transport fluvial, sur le grand comme sur le petit gabarit, va connaitre un nouvel élan, et participera à la transition énergétique comme étant le plus vertueux des modes de transport par son faible impact environnemental.
Mais aussi comme étant la seule activité pérenne et non saisonnière qui puisse justifier l’entretien de notre réseau fluvial tant prisé par ailleurs par les touristes et les promeneurs, séduits par le charme bucolique des péniches dont on a tant vanté la beauté pendant qu’elles disparaissaient de nos paysages.