Le canal, un territoire et un terrain ethnographique.
Les mariniers, une communauté bien vivante. Les dernières familles de mariniers du Canal du Midi ont travaillé jusque dans les années 1980. L’activité s’est arrêtée mais les familles vivent encore au bord ou sur le canal. Pour la plupart, les mariniers du midi n’ont pas souhaité aller travailler sur les voies d’eau des régions du nord où la batellerie artisanale est encore en activité. Ceux du midi ont vécu une époque charnière politique et économique, ils ont fait les frais de choix et d’une conjoncture.
Ils représentent un mode de vie et peuvent témoigner d’une culture mais aussi d’une activité fluviale vite oubliée sur le canal. Certaines familles sont présentes depuis l’ouverture du canal du Midi.
Comment les mariniers se voient ils, comment s’organise une journée sur un bateau, la famille, etc ? Quels liens avec le territoire et avec les autres métiers?
L’invisibilité des mariniers est un point faible de la connaissance du canal du Midi. ce long fil d’eau devenu patrimoine universel est vide de vie humaine. L’histoire des hommes qui l’ont habité et y ont travaillé reste à être dévoilée.
La compréhension de leur histoire pourrait peut éclairer l’avenir du canal du Midi, aujourd’hui sous les projecteurs des politiques publiques.
En 2011 l’association Vivre le Canal s’est donné comme mission de ramener à la mémoire la vocation originelle du canal du Midi et ceux qui l’ont incarnée.
Nos équipes ont effectué un travail d’entretiens et de collectages sonores couvrant un terrain d’étude fermé depuis 20 ans : le canal du Midi et ses mariniers, un patrimoine matériel et immatériel
Objectif des collectages et des enquêtes :
- Rassembler et interroger la mémoire des mariniers sur leur mode de vie, leur métier, leurs bateaux.
- Diffuser la connaissance
Quatre expositions ont été réalisées à partir d’entretiens avec des mariniers, de documents vidéo et photographiques. Elles ont été présentées en itinérance dans la cale du Tourmente lors des Voyages entre Deux Mers (bientôt les catalogues en ligne)
L’association a répondu en 2006 à une commande de la ville de Castelnaudary en vue de créer un fonds pour le futur musée du Lauragais.